Tu dis que tu n’as pas le temps.
Pas le temps de retravailler ton positionnement.
Pas le temps d'améliorer ton système d'acquisition.
Pas le temps de lancer ce projet qui traîne depuis des mois dans un coin de ta tête.
Mais en vrai, tu trouves le temps pour :
Répondre à un message “urgent” d’un client à 22h,
Refaire une slide pour la 4e fois parce qu’elle n’est “pas parfaite”,
T’épuiser à livrer une prestation que tu ne veux même plus vendre.
Alors non, ce n’est pas ton agenda le problème.
C’est ton incapacité à dire non. À poser des priorités.
À faire des choix clairs — même si ça veut dire déplaire, perdre une opportunité, ou assumer que ce que tu fais depuis des mois ne t’avance plus à rien.
Parce que trancher, ça fait peur.
Ça veut dire assumer.
Ça veut dire renoncer.
Mais tant que tu refuses de décider ce qui compte vraiment pour toi, tu continueras à courir après le temps au lieu d’en créer.
1. Ce n’est pas ton agenda le problème. C’est ce que tu refuses de trancher.
On se dit souvent qu’il faut mieux s’organiser. Trouver le bon outil. Le bon template Notion. La bonne méthode de planification.
Mais ce n’est pas une question d’organisation. C’est une question de clarté.
Tu ne sais pas quoi faire en premier, parce que tu refuses de décider ce qui est le plus important.
Tu veux faire avancer ton business…
… sans bousculer ton agenda client.
… sans dire non à ce qui ne te rapporte rien.
… sans poser de limites.
Alors tu t’éparpilles.
Tu passes des heures sur des choses “utiles”, mais pas décisives. Tu procrastines sur des actions stratégiques sous prétexte qu’il y a des choses plus “urgentes”. Tu hésites, tu reviens dessus, tu changes d’avis. Et à la fin de la semaine, tu es crevé, mais tu n’as pas avancé.
Ce n’est pas que tu n’as pas le temps. C’est que tu refuses d’en consacrer à ce qui compte vraiment, parce que ça te met face à des choix inconfortables.
2. Ce que tu appelles "manque de temps", c’est souvent une stratégie d’évitement
Tu dis que tu n’as pas le temps. Mais la vérité, c’est souvent que tu ne veux pas décider.
Tu repousses les choix difficiles. Tu laisses traîner une offre que tu ne veux plus vendre, une cible qui ne te correspond plus, un canal d’acquisition qui t’épuise. Et tu te caches derrière le mot « plus tard ».
À force de retarder ces décisions inconfortables, tu accumules des choses en suspens. Des questions ouvertes, des actions en attente, des brouillons jamais terminés. Tu continues à cogiter, à réfléchir, à revenir dessus.
Et tu t’étonnes d’être fatigué, de perdre en motivation.
Ce que tu crois être un manque de temps, c’est souvent un manque de clarté. Pas parce que tu ne sais pas, mais parce que tu n’oses pas.
Tant que tu n’oses pas trancher, tu portes tout. Et c’est ça qui te bouffe.
3. L’indécision te coûte bien plus que tu ne crois
Rien ne te vide plus que de garder dix portes ouvertes sans passer par aucune.
Quand tu ne choisis pas, tu gardes tout dans ta tête. Tu portes des projets en cours, des idées en friche, des offres que tu n’as jamais finalisées. Tu ressasses. Tu doutes. Tu compares.
Mais pendant ce temps, tu n’avances pas. Tu es bloqué dans un entre-deux. Et plus tu t’éparpilles, plus tu doutes de toi. Plus tu doutes, plus tu ralentis. Et plus tu ralentis, plus tu culpabilises.
C’est un cercle vicieux qui ruine ton énergie. Et qui coûte cher.
Parce qu’à la fin, tu n’es pas payé pour être présent partout. Tu es payé pour faire avancer ce qui compte.
Et tu ne peux pas avancer si tu ne décides pas.



4. A force de profiter du moment, j’ai raté l’essentiel
Combien de fois je me suis dit que j’allais profiter du voyage, de la mer, du soleil ?
J’étais en Sardaigne, en Grèce, en Islande. Je me disais que c’était trop bête de ne pas en profiter. Et c’est vrai : quand tu plonges dans une eau glacée avec une combi étanche, tu es obligé d’être dans le présent.
Alors je repoussais ce que je devais faire. En me disant que j’aurais le temps plus tard. Que mon business pouvait attendre. Que c’était pas le moment de penser système d’acquisition, automatisation, structuration.
Mais à force de vivre « dans le moment », je me suis retrouvée frustrée. Parce que ce que je repoussais, c’était justement ce qui allait me permettre de profiter encore plus.
Et ça, je l’ai compris plus tard. Quand j’ai vu que je continuais à tourner en rond sur les mêmes sujets, faute d’avoir fait le travail de fond.
5. Exercice rapide : trancher ce qui compte
Trois questions pour remettre de la clarté là où tu t’égares :
Quelle décision tu repousses depuis des semaines, alors que tu sais qu’elle est nécessaire ?
Quelle action te rapprocherait vraiment de ta vision long terme, si tu arrêtais de la zapper ?
Qu’est-ce que tu continues à faire par habitude, alors que tu sais que ce n’est plus aligné avec ce que tu veux ?
Tu n’as pas besoin d’un nouveau planning. Tu as besoin de faire un choix.
Et toi, tu vas trancher quoi cette semaine ?
Dis-moi : dans tout ce que tu fais en ce moment… qu’est-ce que tu fais par clarté ?
Et qu’est-ce que tu continues à faire par automatisme, habitude ou peur de trancher ?
Pose-toi la question avant de remplir ton agenda de la semaine.
Et si tu veux me dire ce que tu choisis d’arrêter (ou de prioriser) après cette lecture, je serai ravie de te lire. Une phrase suffit.
À bientôt dans le prochain numéro,
Pernelle